Le monde original du roman d’Alexandre Dumas est transposé dans un space opéra qui permet à ses auteurs de partir dans la démesure. Tout est plus grand, plus beau, plus scintillant, plus irraisonnable, plus dangereux, plus sombre aussi. La ville de paris et ses nobles étonnent par leur opulence. On nage entre costumes plus détaillés les uns que les autres, bâtiments toujours plus grands et magnifiques, parés de dorures et de peinture quel que soit l’endroit que l’on pose son regard. L’opulence, la décadence des nobles parisien soulignée par celle du Comte de Monte Cristo, encore plus extravagante, rentrent parfaitement dans la forme space opéra du récit.
Evidemment, le Comte de Monte Cristo ne serait pas le Comte s’il n’y avait pas vengeance, traitrise et entraide. Même si quelques personnages font leur apparition pour agrémenter le récit, seul l’abbé Faria disparaitra au profit du Gankutsuou. C’est l’entité démoniaque du maitre des cavernes qui va animer la flemme de vengeance d’Edmond Dantès et lui donner les moyens de s’échapper de la prison du chateau d’if pour retourner parmis les hommes sous l’identité du Comte de Monte Cristo. Ses premieres années de libertées seront avant tout utilisées à préparer le terrain pour que sa vengeance soit parfaite.
Que dire sinon qu’après avoir vu la version française du Compte, je pense que le travail réalisé est plutot bon, ce qui reste rare dans les doublages de séries d’animations japonaises. Même si le style “manga” vous rebute en général, vous devez absolument voir cette série, elle vous surprendra sur plus d’un point et vous fera découvrir le roman d’Alexandre Dumas sous un nouveau jour.