J’aimerais aujourd’hui vous parler d’un court métrage d’animation qui m’a laissé bouche bée. Ce film est une poesie à l’état pur. J’aimais déjà beaucoup le réalisateur, Makoto Shinkai – qui pour moi est déjà autant synonyme de qualité que le maitre Hayao Miyazaki. Mais cette fois, il a dépassé toutes mes attentes, en réussissant a transposer une tranche de vie en un récit poétique touché par la grâce…
Le film, The Garden of Words (言の葉の庭, Kotonoha no niwa), n’est pas tout récent car sorti en 2013. J’avoue que je ne m’étais jamais senti en l’état d’esprit de le regarder, de peur d’être déçu peut être, car j’ai énormément d’attentes pour chaque nouveau film de Makoto Shinkai, vu qu’a chacun de ses films il m’épate un peu plus. Le détail de chaque image, le jeu des couleurs, des transparences, la qualité de l’animation et des lumières qui reste contante et qui vous hypnotyse par la beauté de chaque image, chaque scène, la qualité du montage et de la réalisation qui vous plonge en plein coeur de la vie des deux personnages principaux… Rien n’est laissé au hasard.
Takao Akizuki est un lycéen de 15 ans qui rêve de fabriquer des chaussures. Il vit seul avec sa mère et son frère ainé. Il travailles dur, entre l’école, les petits boulots et son travail personnel. Son unique entorse à ce tableau parfait, c’est que chaque matin ou il pleut, il va dessiner des modèles de chaussures dans le parc de Shinjuku Gyen, sous un abri. Un jour sous ce même abri, il y trouve une jeune femme qui semble esquiver son travail, Yukari Yukino. Cette dernière se rendant compte de l’uniforme du jeune homme lui lancera en lieu et place d’un au revoir un Tanka (un style poétique japonais) qui piquera la curiosité d’Akizuki.
Durant toute la saison des pluies, les deux personnages se retrouveront et vont se rapprocher, mais Yukino restera secrète, laissant Akizuki se dévoiler. Chacun se lève le matin espérant qu’il pleuve, lui, tentant désespérément de ne pas accorder d’importance à la jeune femme, et elle, profitant de ces moments comme d’une bouée de sauvetage pour se sortir de sa situation compliquée.
Le film en lui même est, je pense, une sorte d’aboutissement du travail de Makoto Shinkai depuis qu’il a été reconnu en tant que réalisateur de talent avec Voices of a distant star (Hoshi no koe), mais sûrement pas le point culminant de sa carrière, qui je l’espère sera longue et aussi emplie de chef d’oeuvre que cette du grand maitre Miyazaki.
Même si vous ne raffolez pas du genre animation japonaise, je vous recommande chaudement ce court métrage. Garden of the words est un tableau sublime, une oeuvre d’art tellement il n’a rien à justifier, à tel point même sans suivre l’histoire on peut s’en mettre plein les yeux. On reste épaté par la maitrise de chaque poste, par la beauté des image, par la douceur de la musique, par la profondeur des instants partagés, et par la grâce de chaque scène; de quoi nourrir vos pupilles de plus de 46 minutes de pure beauté.
なるかみの,すこしとよみて, [A faint clap of thunder, |